La coopérative Agrico est connue pour ses abonnements de légumes. Nicole et Alexander Tanner, qui dirigent la production de légumes du domaine Birsmattehof, révèlent comment on peut avoir une nourriture diversifiée aussi en hiver.

Quels sont les objectifs de la coopérative Agrico et qui sont ses membres?

La coopérative a pour rôle d’intensifier les échanges entre les producteurs et les consommateurs. Nous votons ensemble sur le budget, les investissements et le plan de production. Notre abonnement de légumes a tout de suite été un pilier d’Agrico qui représente maintenant 75 % de son chiffre d’affaires. Nous livrons 2'500 paniers de légumes par semaine, du Petit-Bâle à Sissach.

Pourquoi la culture biologique est-elle importante?

La culture biologique et la vente directe permettent facilement de (re)créer des liens entre les consommateurs et les producteurs. Les consommateurs apprennent en effet de première main comment les saisons se déroulent et quelles influences cela a sur la production. Nos produits bio sont tous différents et les formes et les quantités reflètent l’évolution de la météo.

Quels légumes cultivez-vous pendant la saison froide?

On trouve chez nous un riche assortiment même en hiver. Pain-de-sucre, plusieurs sortes de chicorées, de l’endive, du pourpier, de la salade asiatique de différentes couleurs et formes, du poireau, du chou-plume, du chou de Bruxelles, du chou palmiste, du chou frisé et du rampon. Notre entrepôt permet de stocker de nombreuses sortes de courges, du chou rouge et du chou blanc, du chou chinois, des carottes de toutes les couleurs, du persil tubéreux, du panais, de la betterave rouge de différentes formes et couleurs, du scorsonère, du céleri et de la pomme de terre.

Quelle est la meilleure manière de conserver mes légumes à la maison: qu’est-ce qui doit aller au frigo, quoi pas?

Plus les légumes sont feuillus mieux ils se conservent dans des sachets en plastique car cela permet de conserver l’humidité de l’air. Le mieux est d’apporter au marché des sachets en plastique qu’on a déjà à la maison. Les pommes de terre, les patates douces et les oignons ne devraient pas être mis au frigo. Les pommes de terre se conservent le mieux à la cave, mais aujourd’hui beaucoup de gens les conservent sur le balcon dans une boîte en styropore ou dans une glacière. Il faudrait cependant les rentrer à l’intérieur en cas de longues périodes en dessous de cinq degrés.

Comment puis je manger varié et quand-même régional et de saison en hiver?

Pendant longtemps les gens qui vont toujours chez les grands distributeurs et qui s’en tiennent à ce qu’ils connaissent ne se sont pas du tout intéressés à des choses plus spéciales comme le chou-plume. Notre abonnement de légumes force quasiment les gens à découvrir et à combiner des nouveautés. Par exemple, les Italiens cuisent volontiers les endives. En Suisse on les connaît surtout comme salade, mais en hiver on n’a pas forcément envie de manger froid. La pain-de-sucre et le pourpier peuvent aussi être cuits. Avec de la crème, des œufs et des carottes, cela donne des quiches excellentes. Ces légumes amers et sains sont facilement équilibrés par des raisins secs, des noix et des pommes. Tout aussi simple et délicieux: Mettre les légumes d’hiver avec de l’huile et des épices sur une plaque au four et attendre que tout soit cuit.


Photo: Tanja Hoch