Manfred Wolf produit des légumes bio depuis 25 ans. Président de l’organisation de producteurs bio Terraviva, il est convaincu que l’ensemble de l’agriculture suisse peut se passer de pesticides de synthèse.

Pourquoi avez-vous reconverti votre domaine à la production bio?

La production de légumes demande beaucoup de travail. Qui vous aide?

J’emploie 32 personnes dont un Polonais, André, qui est travaille ici depuis dix ans et qui est pour ainsi dire mon bras droit. Nous produisons 2'500 tonnes de légumes bio par année que nous écoulons via l’organisation de producteurs bio Terraviva.

Est-ce que renoncer aux pesticides de synthèse donne plus de travail?

Bien sûr qu’il y a plus de travail et qu’il faut davantage de main-d’œuvre, mais ça en vaut la peine! De nombreux paysans ne sont pas conscients des répercussions des pesticides sur la nature. Je ne suis pas un utopiste, mais je trouve que mon premier devoir est de me préoccuper de ce que j’utilise pour produire du légume. C’est entre autres pour cela que je soutiens l’initiative pour une Suisse sans pesticide.

Est-ce qu’il est réaliste de vouloir une agriculture suisse sans pesticide de synthèse?

C’est faisable, mais il faudrait que les agricultrices et les agriculteurs changent de paradigme, que la Confédération pousse activement au changement et que les consommatrices et les consommateurs modifient leur comportement et deviennent cohérents en consommant des produits bio.


En savoir plus sur le site de Terraviva: www.terraviva.bio

Lisez aussi l'article sur Manfred Wolf dans le magazine «Cooperation» de la Coop: www.cooperation.ch