Chez Bio Suisse: Bio Zug a 25 ans



Bio Zug fête cette année les 25 ans de sa création. Le développement est réjouissant: Il y a aujourd’hui dans le canton de Zoug 17,5 pourcents d’entreprises agricoles qui travaillent selon le Cahier des charges de Bio Suisse – tendance à la hausse. Interview avec Peter Waltenspül, Président de Bio Zug.


Qu’est-ce que Bio Zug a réussi en 25 ans et dont vous êtes particulièrement fier?

C’est certainement le marché bio O SOLE BIO qui se tient à Zoug sur la promenade du lac. Les organisations bio de Suisse centrale ont lancé ensemble ce marché pour la première fois en 2009. Il y vient aujourd’hui quelque 30'000 visiteurs et il rayonne loin au-delà du canton de Zoug. Cela montre que le bio est maintenant ancré dans la société.

Nous avons aussi réussi à quadrupler la surface des grandes cultures bio dans les montagnes zougoises pour y atteindre plus de 40 hectares. Nous commercialisons chaque année en direct environ sept tonnes d’épeautre, dont une grande partie à la boulangerie Nussbaumer, qui en fait le pain à l’épeautre des montagnes zougoises, un pain qui se vent très bien.

La proportion de fermes bio atteint 17,5 pourcents dans le canton de Zoug: Comment expliquez-vous ce développement positif?

J’en suis naturellement très heureux. Je dois dire à ce sujet que nous en étions déjà à environ 15 pourcents au début des années 2000. Puis cela a stagné pendant des années et n’a recommencé à augmenter que dernièrement. Cela est certainement notamment dû au fait que, aussi dans le canton de Zoug, de plus en plus de consommatrices et de consommateurs veulent pouvoir acheter des produits bio.

Bio Suisse s’est donné pour but d’arriver d’ici 2025 à 25 pourcents d’entreprises agricoles biologiques en Suisse: Quelle sera alors à votre avis la proportion atteinte dans le canton de Zoug?

Je suis convaincu que nous y arriverons aussi dans le canton de Zoug. Les initiatives actuelles pour l’eau potable et contre les pesticides de synthèse pourraient accélérer l’évolution vers davantage de bio dans l’agriculture. Car s’il y a un avenir pour l’agriculture en Suisse, il se trouve dans l’agriculture biologique.


L’agriculture subit actuellement de violentes critiques en Suisse. Supposons que vous soyez en charge de l’agriculture et tant que collaborateur personnel du Conseiller fédéral Guy Parmelin, que lui conseilleriez-vous?

Davantage d’audace pour concrétiser une agriculture réellement durable. Concrètement, que le Conseiller fédéral Parmelin montre des voies permettant de libérer l’agriculture suisse de sa dépendance aux pesticides. En fait partie l’encouragement ciblé des systèmes durables de production comme l’agriculture biologique. Il faudrait pour cela notamment investir davantage de moyens dans la recherche, la formation et le conseil en les attribuant par exemple au FiBL, l’Institut de recherche de l'agriculture biologique dont le centre est à Frick en Argovie.

Vous avez certainement un souhait à adresser aux consommatrices et consommateurs.

Je souhaite que les denrées alimentaires soient de nouveau considérées et appréciées pour ce qu’elles sont, c.-à-d. comme une alimentation qui ne fait pas que rassasier les gens mais qui leur fait aussi du bien. De nombreux consommateurs et consommatrices considèrent que cela est complètement secondaire. Il faut donc que les denrées alimentaires retrouvent leur valeur et leur prix.

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